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SILENCE AU BANGLADESH
Les médias ont concentré leur attention sur les victimes et les dégâts causés par le cyclone Mitch en Amérique Centrale (voir notre article). Elles continuent d’ignorer le Bangladesh. Des inondations au Bangladesh ? Ce n’est pas un scoop ! On en a tellement l’habitude.

Et pourtant ce petit pays vient de connaître la plus grande crue de ce siècle. Trois mois après les pluies diluviennes de juillet, les deux tiers du pays sont encore sous les eaux. Elles ont fait 1000 morts, 35 millions de sans abris (30 % de la population), et 15 000 km de routes ont été anéantis.

“Une famine silencieuse est en train de s’installer” avertit GK-SAVAR, une ONG très active là-bas. Car les réserves de nourriture, les volailles sont perdues. Les récoltes de riz et de légumes ont pourri sur place et il est trop tard pour préparer les cultures d’hiver sur les terres qui viennent d’émerger. Autre problème : l’eau potable. Le choléra et les diarrhées touchent déjà 200 000 personnes.

Un gigantesque programme de contruction de digues avait été lancé par le G7 il y a dix ans. 150 millions de $ ont été dépensés en études, mais aucun des 16 projets n’a vu le jour. En attendant la population s’efforce de réagir. Avec l’aide des ONG locales, elle essaie de fabriquer des chapatis enrichis de mélasse pour maintenir en vie les sinistrés réfugiés sur le toit de leur maison, sur les digues, ou regroupés dans des campements de fortune. On peut les aider en prenant contact avec un
Comité de soutien à l’action de GK-SAVAR,  23 esplanade R. Follereau Issy les Moulineaux.l

Claude PARRY