Participants : Gaëlle Garnier (ENSHMG) et Sari Dembele (association Villefontaine / Ouan)
Les villageois de Ouan désiraient retrouver leur marigot, le Bonou. Cette rivière africaine, alimentée pendant la saison des pluies, évolue au fil des saisons. Elle forme d’abord une succession de mares débordantes, puis stagnantes, avant de s’assécher finalement en décembre. La sédimentation a en effet progressivement comblé le lit, privant ainsi les alentours d’un précieux point d’eau pour la saison sèche.
Déjà engagé dans la construction d’un collège, le village a fait appel à l’association Villefontaine / Ouan pour étudier ce problème. A la recherche du marigot perdu, nous avons rencontré les villageois et repéré le terrain durant le mois de juillet.
La rencontre avec les villageois et la découverte de l’environnement africain furent autant d’expériences enrichissantes pour moi. Guidée par Sari, enfant du pays, j’ai effectué principalement un travail topographique et invité les villageois à contribuer activement au projet.
De retour en France avec de précieuses données et des souvenirs plein la tête, nous avons examiné la demande des habitants de Ouan. S’appuyant sur l’expérience de Francis Percheron, Brice Wong et Bernard Chuzeville, diverses solutions ont été envisagées. Mais ni la réalisation d’un barrage, ni le creusement d’un bassin dans le lit de la rivière n’ont été retenus. Au grand dam des spécialistes des grands barrages, ce sont de nombreux puits qui pourraient être envisagés actuellement. En se tournant vers la nappe phréatique, généreusement alimentée par le Bani et le Bonou, l’association propose aux villageois une solution durable et simple à mettre en place. Maîtrisant la technique des puisatiers, ils pourront eux-mêmes la développer et en assurer la viabilité.