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HSF, une histoire de confluence

Lors du C.A. du 15 avril qui nous a permis d'évoquer de nombreux points, l'accent a été mis, notamment, sur le rôle des jeunes dans l'association. Des problèmes précis se posent à propos de leur recrutement, de leur formation, et aussi de la pérennisation de ces "emplois-jeunes", sous la forme d'un éventuel bureau d'études composé de "cadets", montrant ainsi l'engagement des anciennes générations HSF auprès des suivantes. Une commission s'est particulièrement attachée à l'analyse de ces perspectives, mais peut-être faut-il aussi élargir notre réflexion sur cette  rencontre, cette "confluence" privilégiée entre les jeunes et les anciens. Qu'apporte HSF aux cadets ?  Qu'apportent-ils aussi à l'association ?  Tant il est vrai que cet échange reste une des forces vitales de notre association et qu'il faut bien en comprendre les enjeux.

Le rôle des seniors s'articule essentiellement sur le rapport au monde du travail, dans une réalité souvent méconnue à la sortie de l'école, c'est-à-dire le franchissement du "cas d'école" à celui de la réalisation concrète. Sur le plan technique, il faut passer des analyses théoriques parfaites  et des solutions idéales rencontrées en milieu universitaire à un tout autre mode, celui des imperfections, des tâtonnements empiriques qui débouchent sur une solution matérielle, donc parfois plus modeste et simplificatrice. Dans cette démarche, il ne s'agit pas, bien sûr, d'un "bricolage"  conduisant à renoncer à l'exigence scientifique indispensable; il ne s'agit pas d'une application rigide des théories que la réalité viendrait décevoir, mais d'une dialectique intelligente entre  deux pôles. Il n'existe jamais de solution toute tracée et la pluralité des voies possibles reflète la richesse et la multiplicité du monde dans lequel nous vivons.
Au delà de la technique, aspect presque réducteur au demeurant, l'expérience humaine des anciens doit aider les juniors à découvrir lors des missions l'aspect global des problèmes abordés et la complexité du système où interfèrent facteurs humains, sociaux, psychologiques et autres.

Quant à l'apport des jeunes, il est non moins essentiel. L'énergie de leur âge est déjà bien stimulante. Plus, ils amènent leurs aînés à mieux comprendre leur génération et de façon plus objective que celle vécue par ces adultes avec leurs propres enfants. Il y a une autre approche de la vie, des interrogations différentes permettant ainsi d'échapper à la rigidité inconsciente de l'âge et cette "bousculade" des certitudes est fort tonique! Il y a aussi la découverte, ou redécouverte, des rapports au travail, au salaire des jeunes en recherche d'emploi, toutes choses oubliées, voire ignorées souvent des générations précédentes.
Et n'oublions pas que ce sont, en outre, des agents précieux de recyclage qui conduisent les seniors à réactualiser des connaissances et compétences parfois enfouies et ,alors, à progresser.

Qu'allons-nous donc entreprendre pour l'avenir ? La participation actuelle des jeunes qui reste ponctuelle peut-elle se pérenniser dans l'association? Quels jeunes toucher ? La variété de nos secteurs d'intervention devrait amener à contacter aussi de jeunes techniciens et ingénieurs dans des domaines plus diversifiés que ceux qui sont pris en compte aujourd'hui.
Il nous faut sans doute réfléchir, évoluer et accroître l'inestimable richesse de cette réciprocité.

Michèle  et MichelChartier