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Mission à Hamdallaye-Tessan (Sénégal)

Après une mauvaise route Dakar-Kaolac-Tambacounda, en Renault 4, nous sommes accueillis à Tambacounda par Mr Mbo, un grand commerçant.  Sa boutique est le point de rencontre de ressortissants de Hamdallaye-Tessan.  A partir de ce point, il faut abandonner le véhicule et prendre un transport local car la piste n'est pas praticable après l’hivernage.

Enfin, vers 19h nous arrivons au village, bien reçus par Mr Cassama qui était prévenu de notre arrivée.  Malgré la date, les orages ne cessent de détériorer la piste.  Après un bon décrassage, un repos bien mérité, et une bonne nuit, nous sommes prêts pour nous rendre sur les lieux de la retenue (à environ 3 km de la sortie du village).
Nous commençons par la visite de l'endroit prévu pour la retenue. A cet endroit précis l'eau est déjà partie, mais en remontant la rivière, après un petit marigot, (à 60m du barrage prévu, se trouve la grande retenue d'eau, sur 1km environ, 20m de large et 1m de profondeur), j'ai fait des prélèvements du fond de la rivière. Je remarque le long de cette retenue des rizières en petite quantité.
Nous remontons une partie de la rivière ou quelques marigots persistent. Puis nous revenons par l'Est jusqu'au bras mort où l’eau a définitivement disparu.

Retour au village pour faire le point avec Mr Cassama. Une réunion au village a lieu après la prière du vendredi, en présence du chef du village, des notables, ainsi que du comité d'eau.  M. Cassama expose son projet et me demande d'expliquer notre mission. Après quelques échanges et réflexions diverses, le projet de retenue est approuvé à l'unanimité. Mais à cette saison, plus particulièrement cette année où l'eau arrive à profusion, on oublie un peu la sécheresse.
Après la réunion, nous faisons le point avec M. Cassama sur les démarches à entreprendre à Tambacounda (fiche de forage, etc.).
Nous avons visité le forage et le château d'eau, utilisé surtout pour le bétail en saison sèche car les habitants préfèrent utiliser l'eau du puits à cause de son goût, malgré la profondeur (17 m en saison des pluies). Le problème de l'eau ne concerne pas les habitants mais les éleveurs (plus de 2000 bêtes). Personne ne parle d'eau potable, la grande préoccupation est l'eau pour le bétail.  J'ai également visité les bornes-fontaines, à cette saison elles ne sont ouvertes que deux fois dans la semaine !
Nous avons visité la mosquée, le dispensaire, la pharmacie, le château d'eau (40 à 50m3 minimum), la case de santé. Cette dernière est très bien tenue par un infirmier, rétribué par le gouvernement. Il projette d'installer l'éclairage solaire pour les accouchements de nuit.  Le soir après un bon repas, nous nous répartissons les tâches de collecte d’information avec Mr Cassama qui se rendra au Service Hydraulique de Tambacounda la semaine prochaine. Il nous fera parvenir les renseignements demandés par Brice Wong.
Le matin vers 8h, nous faisons nos adieux au village et reprenons la piste plus difficile encore qu'à notre arrivée parce qu’il a beaucoup plu.
Conclusion : avec mes humbles connaissances, ce projet est réalisable à condition de vérifier :
- l'endroit de la retenue et les conséquences de celle-ci sur les terres cultivées dans les environs (rizières, sorgho, maïs) ;
- l'alimentation en eau des autres villages après le barrage.

Lucien CARRE  HSF- Paris
Mouhamed GADJIGO,
Afrique Solaire Formation - Sénégal.