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Barrage de TAMBOLO

L'étude de faisabilité étant terminée, les démarches pour l'obtention d'un financement ont été entamées. Mais pour mieux situer le contexte de ce projet de barrage d'irrigation au Burkina Faso, Françoise BONNARD-MARTINON (chargée de mission de Mably) nous parle de la coopération décentralisée MABLY-PÔ.

Depuis 1994, Mably, petite commune du nord de la Loire, entretient des relations de coopération avec la ville de Pô. Sous-préfecture du Nahouri, au Burkina Faso, Pô est une commune de 17 000 habitants située près de la frontière du Ghana. D'abord sous la forme de chantiers-jeunes de solidarité internationale, qui ont permis la construction de 6 classes (soit la scolarisation de près de 600 enfants), ces premiers échanges ont évolué vers une coopération large et renforcée entre les deux collectivités locales. Un programme de coopération en 10 points a été signé entre les deux communes et leurs associations partenaires (association de jumelage, FOL, ADePô, HSF,...). Ce programme comprend des actions à caractère social, culturel, et économique : parrainage d'écoliers, création d'une pharmacie, projet de construction d'une retenue d'eau... Les municipalités sont aidées dans leurs tâches, en particulier par leur association de jumelage réciproque. Elles entendent ainsi tisser des liens de solidarité mais aussi de réciprocité à travers leurs multiples échanges : économie solidaire ou décentralisation. Par exemple, en quoi l'expérience des uns peut-elle interpeller celle des autres, et permettre de trouver des réponses innovantes en terme de citoyenneté, d'emploi, de création d'entreprise, ou de vie sociale, ici comme là-bas? La coopération décentralisée entre les deux municipalités, Mably et Pô, mais aussi et surtout entre deux populations, ouvre une réflexion sur les réalités du monde et l'implication des uns et des autres dans un avenir commun.

FBM

Bientôt un chantier-école?

Pendant que nos partenaires de Mably recherchent activement les financements, nous continuons bien sûr les études techniques. A Chambéry, le dossier d'appel d'offres est en cours de montage, tandis qu'à Paris, les calculs de béton armé pour l'évacuateur de crues, la vidange et la prise d'eau sont effectués par Lucien Duguey.L'évacuateur en labyrinthe (cf journal 22), qui admet un débit de près de 200 m3/s, nécessite quelques astuces de ferraillage et de mise en place pour reprendre les torsions, tout en tenant compte de la morphologie du terrrain. Ainsi, si l'on obtient 150 000 FF en novembre prochain, il sera possible de démarrer les travaux de l'évacuateur de crues, qui sera un chantier-école pour les villageois et les jeunes ingénieurs burkinabés.

QA