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A PROPOS DE L'ENCADREMENT DES ETUDIANTS PAR HSF

François de Vitry est élève-ingénieur en dernière année à l'ENSAIS (Ecole nationale supérieure des arts et de l'industrie de Strasbourg), dans la fillière génie civil à dominante aménagement. Il a choisi d'effectuer son projet de fin d'études au sein d'HSF. Son sujet, proposé par Brice Wong, est l'étude de faisabilité du barrage d'irrigation de Tambolo (Burkina Faso).

Résidant à Strasbourg, je suis venu passer trois semaines à temps complet à Chambéry, au siège d'HSF, afin de définir le projet dans sa globalité. Brice Wong s'est mis à ma disposition pour répondre aux questions les plus diverses et pour me faire part de son expérience. Après ce séjour chambérien, j'ai regagné l'Alsace afin de mener la suite de cette étude de mon côté. Je donne ici ma première impression de cette coopération avec HSF (qui n'est pas achevée puisque j'espère pouvoir accomplir une mission de terrain par la suite). Je précise cependant que mon propos sur la pédagogie d'HSF ne peut être généralisé. En effet, ma participation à l'association est trop récente pour me procurer le recul nécessaire, j'ai participé à un seul projet, et je n'ai travaillé qu'avec Brice Wong.

La première chose qui a retenu mon attention lors de mon séjour, c'est cette nouvelle façon pour moi de penser et d'aborder un problème. C'est le sens pratique que possède un ingénieur habitué à être confronté aux réalités du terrain, et qu'un junior est encore loin d'avoir. Il en résulte presque une fascination face à l'aisance du senior qui traite un problème dans sa globalité et ne se perd pas dans les détails. L'élève-ingénieur acquiert dans sa scolarité un certain nombre de connaissances qu'il n'a pas forcément appris à utiliser ou à adapter pour des cas concrets. L'application à un projet lui en donne l'occasion. C'est une étape importante dans la formation de l'ingénieur. C'est un peu comme si le junior avait acquis pendant ses études un superbe outil dont il ne se serait jamais servi, jusqu'au jour où, face à une situation réelle, il doit en découvrir les utilisations. Le projet de fin d'études à HSF est une occasion d'en faire l'expérience.

Un autre point qui m'a marqué lors de mon passage au siège d'HSF, c'est la diversité des personnes qui composent l'association. On y rencontre hydrologue, hydraulicien, géologue, spécialistes de barrage, professeur, etc. Je pense que la découverte de cet univers varié importe beaucoup dans la formation d'un jeune ingénieur. Ces rencontres lui offrent la possibilité de consulter et de trouver les informations dont il a besoin. Cette opportunité n'est pas des moindres, un jeune ingénieur doit apprendre à étendre ses recherches et à approfondir son savoir. Ceci passe, entre autres, par le contact avec des personnes compétentes, ce dont il aura sans doute toujours besoin au cours de sa carrière. Cet avantage est renforcé par la grande disponibilité des membres d'HSF.

J'ai apprécié aussi d'être intégré d'emblée à l'équipe qui travaille sur le projet de Tambolo, et d'être considéré comme membre à part entière. Chacun est impliqué dans le projet, qui doit déboucher sur un résultat concret, on se sent alors une certaine responsabilité dans la bonne marche du groupe, et on est amené à concevoir son activité comme faisant partie d'un tout. Ce travail a ceci d'enrichissant qu'il offre la possibilité d'échanger et d'exprimer des points de vue différents, dans le respect de chaque interlocuteur.

Le rôle d'HSF dans l'encadrement des jeunes ingénieurs est sans doute à considérer de façon complémentaire. J'entends par là que si HSF est à même d'apporter aux juniors un sens pratique, ces derniers peuvent lui faire part en retour de certains éléments tels que l'approfondissement d'un problème particulier dans le cadre d'une étude, ou l'utilisation d'un laboratoire à l'école, ou bien aussi l'emploi de logiciels de calcul.

François de Vitry