Pourquoi encourager la participation des conjoints aux missions HSF
Ce principe et cette orientation ont été confirmés à chacune de nos AG.
L'art. 7 de notre charte reste toujours d'actualité qui précise : "Les membres d'HSF envoyés en mission travaillent au plus près des populations partenaires en favorisant des relations d'échanges et d'amitié"...et, en note de bas de page : "Dans cette perspective, la participation des conjoints aux missions est encouragée.Dans la mesure de leurs disponibilités financières, les demandeurs de services ou, à défaut, HSF, prendront en charge partiellement ou totalement les frais correspondants."
Malgré toutes ces précisions, certains de nos partenaires semblent encore réticents et s'étonnent parfois du souci d'HSF d'associer la conjointe (ou le conjoint) à nos projets. Il est par ailleurs significatif de retrouver ce même type de réaction vis-à-vis des équipes binômes Jeunes-Anciens.
D'un autre côté, bon nombre de nos missionnaires chevronnés ont quelques scrupules à faire supporter à HSF des frais non directement liés à leur seule expertise technique et à davantage entamer les toujours modestes ressources de notre Association, "durement gagnées à la sueur des fronts de leurs membres". C'est pourquoi il n'est pas inutile de rappeler une fois de plus les quelques positions suivantes d'HSF.
La plupart de nos "Anciens" viennent de bureaux d'études ou d'entreprises où les nécessités professionnelles les ont trop souvent contraints à sacrifier leur vie familiale. Il serait anormal et même inadmissible que les missions HSF continuent sur cette même lancée que prétendrait justifier une rentabilité à courte vue. Des raisons familiales, d'autres engagements associatifs, et pour les experts encore "actifs" leur activité professionnelle limitent le plus souvent les durées des missions des Anciens à de courtes périodes (3 semaines à 2 mois maximum) qu'ils essaient de valoriser au mieux par un travail technique encore plus intense, mais parfois au détriment d'une vision plus globale du projet de développement dans son ensemble. C'est là que la présence d'un(e) conjoint(e) moins technicienne permet de ne pas perdre de vue les aspects plus socio-économiques et surtout humains qui, seuls, permettent d'assurer la pérennité du projet. Enfin, l'expérience de toutes les missions avec participation des conjoints ont très largement renforcé notre point de vue. Leur regard "autre" fait prendre conscience des dures conditions de vie et de travail des femmes et de la difficulté de leur formation malgré les responsabilités qu'elles assument.
Leur participation directe -quand les circonstances le permettaient- au travail, non seulement comme bonne infirmière, mais aussi pour façonner les aciers des armatures, poser des coffrages ou gâcher le béton (comme à Basotu) valorise le travail manuel. Au-delà de l'aide traditionnelle pour rédiger les compte-rendus fidèles et précis des réunions et débats, pour taper les rapports,...les échanges favorisent de vraies relations d'amitié.